dimanche 11 novembre 2012

Extrait - Corporation du Dragon - Chapitre 2

La Corporation du Dragon est une romance dans un monde magique, ayant de nombreuses ressemblances avec notre monde technologique. On y a découvert, au cours des dernières décennies la technomagie, rapidement spécialisée en informagie. 

Theirn est le PDG de la Corporation du Dragon, un agglomérat d'entreprises qui possèdent quasiment le monopole de l'informagie. Il a assisté à la thèse de la jeune Elsa, mais quelque chose à déraper. L'artéfact que présentait Elsa a eut des répercussions assez étonnantes.




Il l’observait de son bureau. Il n’arrivait pas à se concentrer, les détails de la présentation se rejouant devant ses yeux.
Et si, réellement, elle ne se rendait pas compte qu’elle faisait ce genre de sortilège ? Si c’était le fait de l’artefact ?
La question ne cessait de revenir à son esprit. Il essayait de se débattre, de travailler sur ce qu’il devait, mais il n’y avait tout simplement plus d’entrain, plus de puissance à travailler sur ces rapports insignifiants et plutôt obscurs. Il n’avait toujours pas reçu les rapports de mission à l’étranger, et la situation le préoccupait.
Mais moins que les images mentales du décolleté de la jeune fille. Dès qu’elle se penchait dans sa direction, il apercevait les filaments noir sombre qui retenaient loin de lui les seins de la jeune fille. Et il avait envie d’avancer la main, de vérifier si les filaments étaient de fin fil de soie, comme ils semblaient.
Et alors, il reprenait conscience dans son bureau.
Elle m’a réellement jeté un sort. Et pour qu’il soit encore actif, alors que je suis dans le bureau, protégé par Altaïr, ce sort doit être réellement puissant…
Il tenta à nouveau de revenir à la papasserie qui l’attendait, et il voyait comme si elle se tenait devant lui, ses jambes esquissés par les mouvements amples de la jupe de son uniforme.
— Suffit !
L’éclat de colère ramena dans son bureau son assistance, une charmante magicienne d’une quarantaine d’année, consciencieuse, dont il n’avait jamais eu à se plaindre.
 ****
— Quelque chose ne va pas, Monseigneur ?
— Non, non, cela va aller… Tu peux retourner travailler, Amanda.
Il se battrait contre le sortilège et il triompherait. Il serait le maitre de son esprit ! Ce n’était pas une vulgaire sorcière qui pourrait le détourner de ses tâches.
Ses convictions remises à neuf, il se pencha à nouveau sur ses documents, avant de reculer dans le fond de son siège, vaincu. Il fit glisser la pochette le long de son bureau, ses yeux dans le vague des images que son cerveau créait.
Il appuya sur les commandes et invoqua sur l’écran géant qui lui faisait face une diffusion de ce que les caméras de sécurité, au rez-de-chaussée pouvaient enregistrer en temps réel.  Il regarda avec une curiosité malsaine, et un peu d’appréhension, qui venait d’il ne savait où, la jeune fille regarder la silhouette d’un jeune noir qui partait, le pas lourd.
Puis il la vit s’approcher d’un groupe de cinq jeunes, qui eux, n’avaient pas terminé leurs thèses, et qui travaillaient dans le même bâtiment, que celui où Miss Bykov avait eu l’habitude de travailler. Les silhouettes se mouvaient avec grâces, et les éclats de voix, qu’il imaginait mais qu’il ne pouvait pas entendre, ne lui plaisait pas.
Le groupe hétéroclite riait. Ils se moquaient de quelque chose, mais savoir la teneur exact de leur moquerie se révélait impossible pour Theirn. Il comprit naturellement, quand l’un des jeunes, un brun trop crâneur pour jamais avoir le titre de Magicien mit son bras autour des épaules de la jeune fille. Elle lui avait réellement lancé un sort, et ils se félicitaient, maintenant…

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