mardi 10 décembre 2013

Aimer ses histoires - Correction de la Corporation du Dragon

Il y a des fois, c'est juste trop bien écrit. Il y a des fois, c'est comme si les mots étaient venus d'eux même, que nous, l'auteur, on y est pour très peu de choses.

Je crois que j'aime beaucoup l'un de mes romans. Pas comme ETR, qui est comme un premier enfant, le premier roman que je n'ai jamais finalisé. Mais plutôt comme une douceur, quelque chose de doux, quelque chose qui redonne le sourire à chaque fois que je le relis.

Il s'agit de la Corporation du Dragon, l'histoire d'Elsa et de Theirn, dans un monde parallèle où la magie existe et dirige la vie des américains. Enfin, de ceux qui vivent au EUM (Etats-Unis pour la Magie), notamment dans le nouvel eldorado, la Silica Valley, où Elsa rêve de devenir la nouvelle héroïne fondatrice d'un empire technomagique, à l'instar de son idole Theirn Deschanels, le créateur de l'Informagie.

Il y a quelque chose dans cette histoire qui vibre de réelle, d'émotion, en moi, me laissant un peu incapable de comprendre comment je suis sensé pouvoir le retravailler. Par exemple, le passage suivant :


Mais d’une certaine façon, c’est aussi de cette manière qu’elle commençait à bien voir Theirn. Il aimait profondément les causes perdues. Aussi têtu qu’elle, elle ne doutait pas une seule seconde qu’il parviendrait à faire arrêter le vent de souffler, si l’envie lui prenait. Il avait une prestance naturelle qui le catégorisait dans les dirigeants d’un peuple.
Et Elsa comprit que ce qu’elle assumait au départ être de l’orgueil et de la vanité était simplement cette prestance qui lui brûlait les yeux. Elle la rendait jalouse et furieuse. Elle avait eu besoin de se calmer et de le voir dans un autre environnement pour comprendre que ses actions étaient naturelles, ce qui les rendait rares.
Il était un dirigeant. Non pas parce qu’il était un Archimagicien, ou que son nom était le plus célèbre de tout le pays. Il était un dirigeant car il pouvait calmer une foule en colère et lui imposer le silence simplement en apparaissant. Il pouvait choisir les expérimentations qu’on ferait dans tous les laboratoires du pays, et vérifier en même temps qu’il n’y ait pas de problèmes.
Dans le domaine de la technomagie, il avait fallu six mois à Elsa pour comprendre que Theirn était le gouvernement, l’innovation et la législation. Et seule sa droiture permettait qu’il cumule ses postes sans en négliger un seul.
Certes, il y a quelques phrases lourdes, quelques fautes d'orthographes, quelques passages à inclure pour les intrigues secondaires. Mais la romance Elsa/Theirn, comment suis-je sensé pouvoir lui changer le moindre gramme ?

Peut-être est-ce que je n'ai pas encore assez de recul sur une histoire que j'ai écrite lors du Nanowrimo de 2012, il y a donc un an ? Ou alors, c'est que cet aspect de l'histoire atteint le plus haut que je n'ai jamais atteint ?

Tant que le reste de l'histoire est autant en chantier, je ne pourrais pas le savoir. Je vais travailler dans le noir encore quelques mois, avant de soumettre le textes (une fois heureusement corrigé, tous ces trous du début qui persistent) à un regard extérieur.

Si j'y arrive. Je ne suis toujours pas vraiment sure que je vais réussir à vraiment corriger ce texte. Completer, ça oui. Mais corriger ?

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire